MH17: le nouveau rapport qui accable Bellingcat

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Malgré les vaines tentatives de condamner la Russie en tant qu’ « agresseur » et « coupable » dans l’affaire du crash du MH17, le groupe international Bellingcat n’a pas réussi à prouver que Moscou avait fomenté un « complot » contre Kiev. Le groupe des enthousiastes AntiBellingcat le prouve…

Les accusations sans fondement sont légion dans le dossier du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines en Ukraine, le 17 juillet 2014. Début 2016, le fondateur du site de «  journalisme citoyen » Bellingcat, Eliot Higgins, accusait encore la Fédération de Russie d'être responsable de la catastrophe — sans aucune preuve.

Cette interview aurait pu tomber aux oubliettes si Eliot Higgins n'avait pas accusé des innocents et déclaré de manière très présomptueuse aux médias avoir remis au parquet néerlandais un certain rapport contenant les noms et les photos des militaires de la 53e brigade russe de défense antiaérienne qui serait, selon lui, impliquée dans le crash du vol MH17.

Le rapport affirme que l'avion malaisien a été abattu par le système de missiles sol-air Bouk. Mais le groupe des bloggeurs russes «  Antibellingcat » a examiné en détails les soi-disant « preuves » et ont conclu que ce rapport ne tient pas du tout la route.

Le « chiffre perdu », un argument trop faible

Le rapport de l'organisation du « journalisme citoyen » Bellingcat a été rédigé sur la base de la comparaison des photos du système automoteur antiaérien Bouk. L'une a été prise en Russie lors de l'exécution du défilé de la 53ème brigade russe de défense aérienne basée dans la région de Koursk. Une autre par le magazine Paris Match près de la ville de Donetsk.

Le document affirme également que l'engin représenté sur les images est le véhicule qui a lancé des missiles abattant le malheureux «  Boeing » malaisien.

© Photo Segodnia.ruLes Bouks ukrainien (à gauche) et russe (à droite)
Les Bouks ukrainien (à gauche) et russe (à droite) - Sputnik Afrique
Les Bouks ukrainien (à gauche) et russe (à droite)

Premièrement, la fameuse photo présentée par le Service de sécurité ukrainien (SBU) et l'armée ukrainienne comme étant la « fuite » d'un Bouk du Donbass vers la Russie sur un camion a été prise à proximité du poste de contrôle de la police d'Iassinovataïa à Donetsk le 19 mars, alors qu'il n'y a aucune signe du conflit en Ukraine.

© Photo Segodnia.ruLa « fuite » d'un Bouk du Donbass vers la Russie
La « fuite »  d'un Bouk du Donbass vers la Russie  - Sputnik Afrique
La « fuite » d'un Bouk du Donbass vers la Russie

Deuxièmement, les membres du groupe AntiBellingcat ont prouvé que les deux engins présentés sur les photos ne sont pas le même véhicule, mais des systèmes différents.

Les experts britanniques de Bellingcat ont scrupuleusement examiné les images floues et ont comparé tous les petits détails, même les plus petites égratignures, mais n'ont pas prêté attention à la différence la plus criante. Une photo (« Paris Match») représente la version 9A310, et une autre, prise dans la région de Belgorod en Russie — la modification 9A310M1-2.

© Photo segodnia.ruLa modification du système antiaérien 9A310M1-2 (à gauche) et la version 9A310 (à droite)
La modification du système antiaérien 9A310M1-2 (à gauche) et la version 9A310 (à droite) - Sputnik Afrique
La modification du système antiaérien 9A310M1-2 (à gauche) et la version 9A310 (à droite)

Ces machines diffèrent très peu, mais il y un détail important. La modification la plus récente, 9A310M1-2, produite après 1984, a une petite plate-forme sur la coque extérieure, conçue pour que l'équipage grimpe sur le système plus facilement.

© Photo segodnia.ruLes différences entre les Bouks
Les différences entre les Bouks - Sputnik Afrique
Les différences entre les Bouks

Le véhicule photographié en Russie est équipé d'une telle plate-forme en position ouverte. Sur le Bouk ukrainien, elle est absente. C'est un élément installé par le constructeur et il est tout à fait clair que ce sont des machines différentes, de différentes générations.

Ainsi, les allégations présentées par Bellingcat et accusent les militaires russes de la tragédie du « Boeing » malaisien sont sans fondement.

Les systèmes sol-air de l'armée ukrainienne vraiment absents de la zone ?

Après la tragédie du Boeing 777 le 17 juillet 2014, les autorités ukrainiennes ont cherché à persuader la communauté internationale qu'aucun moyen de défense aérienne ukrainien ne se trouvait alors dans la région du crash — comme les indépendantistes n'utilisaient pas d'avions, il n'était pas nécessaire d'avoir recours à une défense sol-air.

Sur une image de la chaîne ukrainienne 24 (émission du 14.07.2014), on peut voir un 9A310M1 Bouk-M1 transporté par un camion. Plus tôt, ce système portant le numéro de bord 321 avait été remarqué dans un convoi près de Kramatorsk.

© Photo segodnia.ruUne image d'un 9A310M1 Bouk-M1 transporté par un remorqueur sur la chaîne ukrainienne 24 (émission du 14.07.2014)
Une image d'un 9A310M1 Bouk-M1 transporté par un remorqueur sur la chaîne ukrainienne 24 (émission du 14.07.2014) - Sputnik Afrique
Une image d'un 9A310M1 Bouk-M1 transporté par un remorqueur sur la chaîne ukrainienne 24 (émission du 14.07.2014)

De plus, la veille de la tragédie du Boeing, les informations de la Télévision militaire ukrainienne avaient diffusé un reportage consacré à la visite de Valeri Gueleteï le 5 juillet dans la zone de l'« opération antiterroriste », où des Bouk ukrainiens avaient été aperçus.

Ainsi, les matériaux du groupe AntiBellingcat prouvent que malgré les déclarations de politiciens ukrainiens, en juillet 2014 l'armée ukrainienne avait des forces importantes de défense antiaérienne au Donbass, y compris des systèmes « Bouk ».

Le vol MH17 a-t-il été abattu depuis Zarochtchenskoe ?

The reconstructed wreckage of the MH17 airplane is seen after the presentation of the final report into the crash of July 2014 of Malaysia Airlines flight MH17 over Ukraine, in Gilze Rijen, the Netherlands, October 13, 2015 - Sputnik Afrique
MH17: la Russie dévoile les données secrètes sur le Bouk pour faire avancer l'enquête
En cherchant à établir qui était réellement responsable du crash de l'avion malaisien en Ukraine, le groupe d'investigation russe n'a pas pu passer à côté du rapport de Bellingcat titré « Le vol MH17 a-t-il été abattu depuis le village de Zarochtchenskoe ? »

Dans ce rapport, les « investigateurs  » britanniques utilisent à leur habitude des sources contestables en affirmant que la région au sud de Zarochtchenskoe, d'où aurait été tiré un missile de Bouk, ne se trouvait pas sous le contrôle de l'Ukraine le 17 juillet 2014 et qu'aucun Bouk ukrainien n'y était présent.

Cette période était caractérisée par un chaos général ainsi qu'une absence d'information sur la position des unités et le déroulement des activités militaires. La panique régnait parmi les militaires ukrainiens et les renseignements opérationnels inscrits sur les cartes officielles entre le 15 et le 18 juillet 2014 et auxquels Bellingcat se réfère ne sont donc pas fiables.

MH17: AntiBellingcat révèle les falsifications occidentales et disculpe la Russie - Sputnik Afrique
MH17: AntiBellingcat révèle les falsifications occidentales et disculpe la Russie
En menant l'enquête, le groupe AntiBellingcat est arrivé à une conclusion contraire à celle de Bellingcat.

Selon eux, le 17 juillet 2014, c'est depuis Zarochtchenskoe qu'un Bouk ukrainien a tiré le missile qui a causé le crash du Boeing 777.

L'analyse des données en libre accès sur internet révèle que depuis le 14 avril 2014, le commandement de l'armée ukrainienne déployait activement des systèmes de défense antiaérienne et qu'en juillet des forces antiaériennes considérables étaient concentrées dans le Donbass, y compris des Bouk-M1. Ainsi, sur le territoire du Donbass se trouvait le 156e régiment ukrainien de défense antiaérienne doté de Bouk — une unité rattachée au commandement aérien du Centre des forces antiaériennes.

Afin de déterminer qui avait le contrôle du village de Zarochtchenskoe au moment des faits, nous avons procédé à des analyses supplémentaires. Sur le site voicesevas.ru. Le 16 juillet 2014, on pouvait lire le rapport suivant: « Près d'Amvrosievka (DNR) à côté du village de Velikaïa

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MH17: l’Occident ne lésine pas sur les faux pour accuser la Russie
Chichovka, des lance-roquettes multiples viennent de bombarder un convoi ukrainien ». Velikaïa Chichovka se trouve pratiquement à la même latitude que Zarochtchenskoe, à 4 km à l'ouest, c'est-à-dire au-delà de Chakhtersk. Cela confirme la thèse initiale selon laquelle les indépendantistes occupaient une position défensive presque exclusivement le long de la route Donetsk-Chakhtersk-Snejnoe.

Étant donné que Zarochtchenskoe se trouvait sur un territoire contrôlé par l'armée ukrainienne, la disposition des systèmes de défense antiaérienne près de cette zone semble plausible pour assurer la couverture de l'aviation ukrainienne qui œuvrait activement près de Zougres-Chakhtersk-Snejnoe entre le 10 et le 17 juillet 2014. Cela confirme donc que le 17 juillet 2014, c'est bien un Bouk ukrainien qui a tiré un missile depuis Zarochtchenskoe, provoquant le crash du vol MH17.

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