La nomination de Dilma Rousseff par le Financial Times est absolument inattendue et injuste, vu la responsabilité de cette celle-ci « dans la crise économiques de ces dernières années », a déclaré M. Melo dans une interview au Financial Times.
« Je suis étonné et très critique envers ça, surtout lorsqu’on dit qu’elle a supprimé tous les stéréotypes de la politique brésilienne en menant une soi-disant "politique orientée vers les pauvres". C’est bizarre considérant que le salaire des Brésiliens a chuté au cours des dernières années sous Dilma. L’inflation, au contraire, a augmenté, et ce n’est que maintenant que l’on arrive à la faire reculer. Tout ceci s’est produit à l’époque de sa présidence. Et ce sont les pauvres qui souffrent le plus à cause de cette inflation », a indiqué le consultant politique.
« Avec tout mon respect envers l’ex-présidente, je suis surpris par ce choix, d’autant plus qu’elle a été élevée au rang de protectrice des pauvres. Sans doute, elle voulait protéger les pauvres, mais dans ce cas sa politique économique a été contreproductive. Désormais, on a entre 12 et 13 millions de chômeurs, une forte inflation et un chaos total dans le business, ce qui effraie les investisseurs », a conclu M. Melo.
Dilma Rousseff a été destituée le 1er septembre dernier. L’affaire a duré des mois, mais la destitution de la présidente brésilienne a finalement été votée au Sénat par 61 voix contre 20. Une procédure controversée, que certains observateurs estiment en décalage par rapport aux attentes de la population.
Le procès lancé contre la présidente en avril a été perçu par beaucoup comme une atteinte aux acquis et aux droits sociaux arrachés après plusieurs années de lutte.