La destitution de Dilma Rousseff ouvre la voie à la guerre civile au Brésil, affirme Roberto Requião, fervent adversaire politique de l'ex-présidente par le passé, qui a radicalement changé ses vues politiques après le procès contre Mme Rousseff.
Redoutant l'aggravation de la situation financière dans le pays, M. Requião met en garde contre le scénario grec, qui a failli déboucher sur la faillite. Si cette situation se reproduit au Brésil, elle risque de déclencher une guerre civile, estime-t-il.
"J'étais dans l'opposition à la présidente(…). Mais la présidente n'a commis aucun crime, la destitution résulte des intérêts géopolitiques de pays puissants, notamment des Etats-Unis, et du capital financier non productif", affirme Roberto Requião, interrogé par Sputnik Brasil.
Le départ de Dilma Rousseff ne sera pas sans conséquences, ajoute le président du Parti socialisme et liberté (Psol) Luiz Araújo. Pour lui, la fragile démocratie brésilienne dépendant fortement de certains intérêts économiques est désormais menacée.
"Les élites politiques brésiliennes saisiront l'occasion qu'offre la fin de ce cycle de gouvernent pour modifier la Constitution 1988 et éliminer les droits publics obtenus dans une longue lutte", conclut-il.