L'Union chrétienne-démocrate (CDU) et l'Union chrétienne-sociale (CSU) sont en train d'élaborer une nouvelle politique allemande à l'égard de la Russie. Le document stipulant ses particularités met l'accent sur le durcissement de cette politique.
Les principes politiques d'Angela Merkel mettent en cause la sécurité
« Ainsi, je peux vous assurer qu'à l'époque où la République fédérale allemande remplissait les obligations des accords conclus, suivait les principes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) et était attachée au Statut de l'Organisation des Nations unies (Onu), nous n'aurions pas pu rédiger un tel document », indique l'expert.
« Et quand on lit ce document, compte tenu de ces circonstances, on comprend que ce parti, mon parti, s'est dégradé jusqu'à devenir un parti qui menace la sécurité de l'Europe et qui n'est plus en mesure d'identifier les intérêts nationaux de la République fédérale allemande et de les présenter », souligne l'ex-secrétaire du ministère allemand de la Défense.
L'idée de bon voisinage oubliée
« Maintenant, quand on lit ce document, il faut tenir compte du fait que la chancelière fédérale, dont la participation à la création du document de ce genre, même à l'état de projet, est indispensable, veut priver le processus de Minsk de sa base et ainsi jouer un rôle décisif dans la déstabilisation de l'Europe », explique l'expert.
« Si j'étais à Moscou, en Russie, et si j'observais un tel état de choses aux frontières occidentales, moi, j'arriverais très probablement à la conclusion suivante : c'est la même politique qu'Adolf Hitler et Napoléon menaient à l'époque. Et dans une telle situation, nous ne pouvons pas suivre la politique de bon voisinage que nous avions adoptée en 1990 en signant la Charte de Paris », indique M. Wimmer.
La pression occidentale sur la Russie, dans quel but ?
« Les Américains accompagnés des Britanniques et avec la participation active de Berlin essaient de détruire cette position et d'établir une tutelle sur la Russie. On ne peut pas traiter autrement les formules présentes dans ce document. Ils font tout pour briser l'échine de Moscou, mais la seule chose est sûre : dans le cas de Moscou, ça ne marchera pas », explique M. Wimmer.
L'ex-vice-président de l'OSCE avertit : ce que fait Mme Merkel à Berlin, c'est un retour à l'arrogance allemande. Une tournure politique qui est très dangereuse, compte tenu de l'expérience historique du XXe siècle…
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