Quelque 2 500 mosquées et salles de prière se trouvent en France, dont environ 120 sont considérées comme diffusant une idéologie fondamentaliste salafiste. Parmi les 120, Manuels Valls a proposé de fermer celles qui propagent les messages de haine, de violence et allant à l'encontre des valeurs de la République. Les quatre lieux de culte fermés mercredi s'ajoutent à « la vingtaine » dont Bernard Cazeneuve parlait en août dernier.
Hier, la décision de fermeture a suscité la colère de quelques fidèles, notamment dans les Yvelines. Les représentants du Conseil Français du Culte Musulman, en déplacement à Rome, ont été informés de cette décision. Comme le précise Abdallah Zekri, secrétaire général du CFCM, ils ne connaissent pas encore les véritables raisons de ces fermetures:
Quasiment toutes les mosquées fermées depuis les attentats du 13 novembre ont été surveillées par les services d'État à cause de l'orientation salafiste de leurs imams. Et les quatre dernières ne font pas exception. Le CFCM de son côté surveille également les mosquées en France, mais il est incapable d'être responsable de chaque musulman, explique Abdallah Zekri:
Depuis un an qu'a été décrété l'état d'urgence, la fermeture des mosquées a fait polémique dans le monde politique. D'un côté, le FN avec une pétition demandant « la fermeture immédiate des 89 mosquées salafistes en France » et de l'autre ceux qui ne voient pas la fermeture administrative des lieux de culte comme solution à ce problème complexe. D'après Abdallah Zekri, les représentants officiels du culte musulman en France doutent également de l'efficacité de ces mesures:
Manuel Valls a déclaré il y a quelque temps qu'il fallait expulser ceux qui tiennent des discours de haine et fermer les lieux de cultes qui s'en prennent aux valeurs de la République. En suivant la logique des mesures proposées avec un petit goût « le Pen », il faut juste se demander si le rythme de fermetures et d'expulsions est bon pour un gouvernement de gauche.
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