D'ici la fin d'année, des quartiers spécifiques seront créés pour des islamistes radicaux au sein d'établissements pénitentiaires en France, a annoncé mardi le premier ministre français Manuel Valls.
"Avant la fin de l'année (…), la surveillance des détenus considérés comme radicalisés sera organisée dans des quartiers spécifiques créés au sein d'établissements pénitentiaires", a déclaré le chef du gouvernement à la tribune de l'Assemblée nationale.
Et d'ajouter qu'il fallait "généraliser l'isolement pour lutter contre la radicalisation en prison".
Après les attentats qui ont fait 17 morts et dont deux des auteurs auraient été en contact en détention, beaucoup de questions se posent sur le système carcéral hexagonal et les méthodes employées pour tenter de juguler la propagande extrémiste. Les tueurs de Paris ont tous adhéré au fondamentalisme après des séjours sous les verrous.
Une série d'attaques djihadistes perpétrées du 7 au 9 janvier dernier s'est soldée par 17 morts en France. Trois terroristes, auteurs de l'attaque mercredi contre la rédaction de l'hebdomadaire parisien Charlie Hebdo, des prises d'otages vendredi à Dammartin-en-Goële et dans une épicerie kasher de Paris et du meurtre jeudi d'une policière ont été abattus dans le cadre de deux assauts simultanés lancés le 9 décembre par la police française.
Environs quatre millions de Français ont participé dimanche aux manifestations antiterroristes en hommage aux victimes des attentats meurtriers.