Depuis hier soir, les responsables de la communauté musulmane de France se sont exprimés pour manifester leur douleur, leur tristesse et leur condamnation ferme du terrible attentat terroriste perpétré à Nice.
"Nous condamnons avec la plus grande vigueur cet acte de barbarie et nous présentons toute notre solidarité, notre compassion aux familles des victimes et souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés", a déclaré Mohammed Moussaoui dans une interview accordée à Sputnik.
D'après M. Moussaoui, l'Union des mosquées de France a également appelé tous les musulmans de France à faire des prières pour les victimes. De plus, les imams de France mobilisent tous les fidèles pour qu'ils se rapprochent des centres de collecte de sang. Un don, véritable acte de solidarité à l'égard des blessés, utile et nécessaire dans ces circonstances.
Quand on lui demande comment arrêter cette radicalisation en France, Mohammed Moussaoui note qu'il s'agit d'une responsabilité collective de la société, commençant par la famille, par l'école, par toutes les institutions civiles.
"L'éducation et la prévention des jeunes doit être l'une des priorités, sinon la priorité, de tout politique de lutte contre le terrorisme."
Force est de constater qu'un certain nombre de jeunes sont aujourd'hui instrumentalisés et transformés en arme à la solde des terroristes. Cependant, cela ne dispense pas les autorités musulmanes de faire tout leur possible pour permettre aux jeunes musulmans d'être immunisés contre la propagande de Daech, a-t-il noté.
Mohammed Moussaoui a également tenu à souligner que le financement des mosquées par certains pays, comme le Qatar ou l'Arabie saoudite, les transformaient immédiatement en lieux d'embrigadement.
"Aujourd'hui, le constat est fait par les responsables, par les services, que ce n'est pas la mosquée qui produit les terroristes", a-t-il souligné.