Le Parlement de la région belge de Wallonie, d'où est partie il y a deux semaines la fronde anti-CETA, a donné vendredi son feu vert à la signature par la Belgique de ce traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, ont constaté des journalistes de l'AFP à Namur.
Une motion du parlement demandant au chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, de "donner délégation" au gouvernement fédéral pour qu'il appose la signature de la Belgique au CETA a été approuvée par 58 voix "pour" et 5 "contre", lors d'une séance plénière extraordinaire dans la capitale de la région francophone du sud de la Belgique.
Depuis juin 2013, l'Union européenne était en négociation avec les États-Unis au sujet du TTIP. Il s'agit de créer la plus grande zone de libre-échange du monde pour un marché de près de 800 millions de consommateurs. Ce sont d'ailleurs des préoccupations liées à cet accord qui ont poussé la Grande-Bretagne à se retirer de l'UE.
Le Ceta prévoit la suppression des droits de douane pour presque tous les produits entre l'UE et le Canada, à quelques exceptions près, dont certains produits agricoles. Par ailleurs, le Ceta ouvrira aux entreprises de l'UE les marchés publics canadiens. Les Européens avaient déjà donné un large accès à leur marché aux entreprises canadiennes.
La Belgique était le seul des 28 pays de l'Union européenne qui se trouvait dans l'impossibilité de signer le Ceta, un accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du blocage de cette région de 3,6 millions d'habitants.