Le dossier noir sur les accusations d'abus sexuels par des militaires français sur des enfants en République centrafricaine fait l'objet d'une analyse fournie par le journal Libération dans son article enrichi par le témoignage exclusif de l'ex-haut fonctionnaire de l'Organisation des Nations unies (Onu) et responsable actuel du secteur Amérique latine au ministère suédois des Affaires étrangères, Anders Kompass.
Disculpé le 8 janvier dernier, Anders Kompass a quitté par lui-même l'Onu fin juillet. Il explique qu'il ne pouvait pas travailler pour des chefs en qui il n'avait aucune confiance et qui n'avaient plus confiance en lui. Pour lui, un rapport contenant les témoignages des enfants accusant les militaires français de la mission Sangaris de violences sexuelles était une raison pour réagir immédiatement.
« Je savais à quel point la machine onusienne est lente. Si les accusations étaient fausses, très bien. Mais si elles étaient réelles, on ne pouvait pas attendre. La priorité était de mettre fin aux abus », indique Anders Kompass.
« Les politiques refusent de reconnaître que les opérations de paix ont des missions quasiment impossibles », lance Anders Kompass en évoquant les problèmes liés au fonctionnement de l'Onu.
De manière générale, l'Onu est ainsi confrontée à la nécessité de réfléchir à ses pratiques internationales. Anders Kompass espère que l'organisation sera poussée dans la bonne direction par le prochain secrétaire général, le Portugais Antonio Guterres.
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