La MINUSCA, mission de l'ONU en RCA, tente d'assurer la sécurité du pays, principalement d'une capitale qui compte près d'un million et demi d'habitants. Une partie des banguinois, rassemblés par plusieurs organisations de la société civile, sont descendus dans les rues pour exiger le départ de ceux qui les protègent, c'est à dire de la MINUSCA. Bilan: quatre morts, onze blessés parmi les civils. Et cinq Casques bleus blessés.
« Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre force que la MINUSCA, même si on sait que cette force, la MINUSCA était utile pendant les élections. Mais ces derniers temps, on assiste à une recrudescence de violence et étant donné qu'il n'y a pas d'autres forces que la MINUSCA, je crois que cette accusation est légitime […] Pour l'instant, en l'absence des forces armées centrafricaines, c'est la MINUSCA qui est la seule force […]Le président, lors de la dernière Assemblée des Nations Unies à New York, a appelé à la levée de l'embargo sur les armes contre la République centrafricaine, parce qu'aucun pays au monde ne peut fonctionner sans armée et surtout la RCA qui a un grand territoire […] Aujourd'hui nous ce qu'on veut, on est sous un programme, mais on souhaiterait dans le cadre bilatéral négocier des affaires de défense, mais aujourd'hui ce n'est pas d'actualité. »
« Le gouvernement était au courant de ces manifestations et le gouvernement a tenté de calmer la société civile […] Aujourd'hui, s'il y a un problème, on devrait se baser sur le gouvernement et la société civile qui devrait jouer son rôle d'accompagnement du gouvernement […] Il faut que la paix revienne dans ce pays et le gouvernement sait que la société civile a été manipulée. […] en tous les cas, c'est beaucoup plus de la pure manipulation de ceux qui cherchent à déstabiliser le régime en place. »
Les Centrafricains ne veulent-ils plus du soutien de l'ONU? Pour le moment, les sursauts de violence ne parviennent pas vraiment à être contrôlés par la MINUSCA d'après la société civile et quand on manifeste contre la MINUSCA, ça coûte des vies à la population civile.
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