Dans la nuit du 3 au 4 octobre, l'ouragan Matthew a semé la désolation dans le sud d'Haïti. Sur un total de 10,3 millions d'habitants, 1,4 million ont besoin d'une assistance d'urgence, a déclaré lundi le secrétaire général sortant de l'Onu Ban Ki-moon.
La communauté internationale s'est déjà mobilisée pour venir en aide à Haïti, et plusieurs pays et organisations ont déployé des moyens sur place. Mais si l'aide humanitaire internationale constitue une urgence pour les populations sinistrées, ne risque-t-elle pas de subir le sort lamentable de la gestion post-séisme de 2010, où seule une infime fraction de l'aide a été reçue par les victimes ? Daniel Jadotte, vice-président de la Chambre de commerce américaine en Haïti, répond aux questions de Sputnik.
« Il n'y a pas eu une vision structurée pour recevoir de l'aide et que cette aide soit d'une valeur et soit utilisée de façon un peu plus efficiente. Donc, je dis qu'il y a eu beaucoup de gaspillages, il y a eu des actions qui n'étaient pas concertées, donc il n'y a pas eu de gérance efficiente de cette aide. Il faut une aide qui soit concertée […]. Il ne faut pas que notre propre capacité institutionnelle — qui n'est pas un remplacement de la responsabilité ou de la capacité des institutions nationales — soit remplacée par l'aide internationale », a-t-il déclaré dans une interview à Sputnik.
Suite au séisme de 2010, près de 11 milliards de dollars ont été donnés aux habitants d'Haïti, mais sept ans plus tard cet argent n'est toujours pas arrivé à ses destinataires en raison d'une mauvaise répartition des moyens. Selon l'Unicef, depuis, près de 55 000 personnes continuent à vivre dans des tentes.
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