Le ministère américain de Justice avait exigé à la mi-septembre 14 milliards de dollars en tant qu'indemnisation dans le cadre de ses réclamations contre la Deutsche Bank. Selon les autorités américaines, la banque avait sciemment diminué les risques des titres hypothécaires avant la crise financière de 2007-2008.
Comme les réserves de capitaux de la Deutsche Bank sont inférieures à celles d'autres organisations financières européennes, elle va probablement solliciter des fonds des investisseurs. La banque nie pourtant vouloir recourir à un tel scénario et dit envisager de vendre des actifs et de lancer sa restructuration, longtemps reportée.
D'autres banques ont subi les mêmes accusations de manipulation de titres hypothécaires du ministère américain de la Justice: Barclays, le Crédit Suisse, HSBC, Royal Bank of Scotland et UBS.
Les fonctionnaires de la BCE affirment que leur politique aide les banques car la hausse des prix des obligations et l'amélioration de la qualité de crédits ont prévenu une chute de marge, alors que l'agent bon marché encourage les crédits. Mais les banquiers ne sont pas du même avis.
Le besoin de capitaux supplémentaires est un autre problème commun: tout le monde s'accorde à dire que les banques avaient trop peu de capitaux avant la crise.
Si elles avaient gardé tous ces fonds, leurs réserves de capitaux auraient pu grimper de 64% et, comme les banques plus solides ont tendance à octroyer plus de crédits, leurs recettes et leurs capitaux auraient été beaucoup plus importants. Aujourd'hui, la situation des banques européennes est sans doute difficile mais beaucoup d'entre elles pourraient améliorer elles-mêmes leur situation.
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