De retour d'une visite au Viêt-Nam, Rodrigo Duterte s'est rendu dans la ville philippine de Davao, où il a déclaré que les critiques l'appellaient souvent « le cousin d'Hitler ». Selon l'agence Reuters, en rappellant qu'Hitler avait été responsable de la mort de millions de juifs, M. Duterte a déclaré qu'aux Philippines il y avait trois millions de toxicomanes.
« Je serais heureux de les tuer tous », a-t-il commenté.
« Si l'Allemagne avait Hitler, les Philippines ont… », a-t-il ajouté, faisant une pause et pointant vers… lui-même.
Des mots qui n'ont pas manqué de soulever l'ire des associations juives aux États-Unis. Elles se sont déclarées prêtes à exercer une pression sur Washington pour que ce dernier prenne une position plus ferme à l'égard du dirigeant philippin.
Rodrigo Duterte a été élu en mai 2016 en promettant de lutter férocement contre les trafiquants de drogues. Il a notamment promis de les tuer à l'aide de substances illicites et de jeter leurs corps dans la baie de Manille.
Après être devenu président, Duterte a même promis une médaille à ses citoyens pour tout assassinat d'un trafiquant de drogues. En outre, il s'est déclaré prêt à rétablir la peine de mort. Durant sa présidence, environ 3 000 personnes qui auraient pu être liées aux stupéfiants ont été tuées.
Le président philippin s'est fait connaître par ses interventions fracassantes. Ainsi, auparavant, il a promis de s'occuper personnellement du groupe extrémiste Daech en dévorant ses terroristes vivants. Et encore plus tôt, en réponse aux leçons de morale faites précédemment par Barack Obama concernant des exécutions extrajudiciaires, il a traité le président américain de « fils de pute ».