Le président philippin pour la lutte anti-terroriste, mais sans les Américains

© AFP 2024 BAY ISMOYORodrigo Duterte
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Rodrigo Duterte, leader provocateur des Philippines, a insisté sur l'extradition des conseillers militaires américains, malgré leur assistance à l'armée philippine dans la lutte contre le groupuscule djihadiste clandestin Abu Sayyaf, allié local de Daech.

La République des Philippines "poursuivra sa politique étrangère indépendante", a tranché le chef d'Etat philippin Rodrigo Duterte lors d'une réunion dans la ville de Davao, capitale de l'île de Mindanao, située dans le sud du pays.

Selon lui, le retour en force des rebelles islamistes dans la région est dû à la colonisation des Philippines par les Etats-Unis au début du XXe siècle qui avait fait un certain nombre de morts au sein de la population musulmane du pays.

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Le président philippin s'excuse d'avoir traité Obama de "fils de pute"
Le Pentagone et le Département d'Etat affirment n'avoir reçu aucune demande officielle de la part de Manille. De plus, le service de presse de M.Duterte et le ministère philippin des Affaires étrangères ont également annoncé qu'aucune directive ultérieure n'avait été prise.

Fort de 2000 hommes en 2002, le contingent militaire américain aux Philippines se limite à quelques 100 personnes depuis la fin de l'opération des Etats-Unis en 2015, sur fond de renforcement du groupe Abu Sayyaf, qui a prêté allégeance à Daech (organisation terroriste interdite en Russie) dans la partie sud des Philippines.

En août dernier, le chef d'Etat philippin a déclaré la guerre aux rebelles islamistes, y compris à Abu Sayyaf et au Front Moro de libération islamique. Début septembre, suite à l'attentat terroriste de Davao, Rodrigo Duterte a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire national.

Le président philippin Rodrigo Duterte - Sputnik Afrique
Le président des Philippines traite d'"imbécile" le patron de l'Onu
Dans le même temps, M.Duterte a récemment provoqué un scandale à la veille du sommet des pays de l'Asie du Sud-Est, en qualifiant Barack Obama de "fils de pute" ("putang ina"), suite aux déclarations du président américain, qui avait exprimé sa préoccupation au sujet de la situation des droits de l'Homme aux Philippines, notamment dans le contexte de lutte contre le trafic de drogue mené de main ferme par le président du pays, prétendant plus tard qu'il ne voulait pas insulter son homologue américain. Le président philippin a récidivé un peu plus tard en traitant le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon d'"imbécile".

Selon les médias, le président philippin avait déjà insulté le Pape François et l'ambassadeur américain à Manille.

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