La République des Philippines "poursuivra sa politique étrangère indépendante", a tranché le chef d'Etat philippin Rodrigo Duterte lors d'une réunion dans la ville de Davao, capitale de l'île de Mindanao, située dans le sud du pays.
Selon lui, le retour en force des rebelles islamistes dans la région est dû à la colonisation des Philippines par les Etats-Unis au début du XXe siècle qui avait fait un certain nombre de morts au sein de la population musulmane du pays.
Fort de 2000 hommes en 2002, le contingent militaire américain aux Philippines se limite à quelques 100 personnes depuis la fin de l'opération des Etats-Unis en 2015, sur fond de renforcement du groupe Abu Sayyaf, qui a prêté allégeance à Daech (organisation terroriste interdite en Russie) dans la partie sud des Philippines.
En août dernier, le chef d'Etat philippin a déclaré la guerre aux rebelles islamistes, y compris à Abu Sayyaf et au Front Moro de libération islamique. Début septembre, suite à l'attentat terroriste de Davao, Rodrigo Duterte a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire national.
Selon les médias, le président philippin avait déjà insulté le Pape François et l'ambassadeur américain à Manille.