Á l'approche de chaque résolution politique de la crise syrienne, quand les diplomates américains et russes « se serrent déjà les mains » à l'issue d'un nouveau round de négociations, la Maison Blanche trouve d'un coup un prétexte pour rejeter toute la faute sur la Russie au moindre incident insignifiant, a déclaré à Sputnik Tarek Al Ahmad, du Parti social-nationaliste syrien (PSNS).
« Or, dans leurs ambitions, les États-Unis ne se limitent pas à la Syrie. Leur front est beaucoup plus large. Force est de reconnaître qu'en Syrie, les Américains mènent, en commun avec leurs alliés, une troisième guerre mondiale », a relevé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que le principal objectif des États-Unis consistait à contrôler la force qui « les menaçait le plus ».
« Par conséquent, les Américains mènent la guerre contre cette force que sont la Chine et la Russie », s'est dit convaincu le membre du bureau politique du PSNS.
Selon ce dernier, le mensonge proféré par Barack Obama lors de la 71e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York n'est en réalité qu'un nouvel épisode de ce « feuilleton » dont le sujet réside dans le souhait des États-Unis de poursuivre cette guerre.
"Chaque fait ou geste des États-Unis vise à poursuivre cette guerre au nom de la domination du monde », a estimé l'interlocuteur de Sputnik.
Tarek Al Ahmad s'est dit persuadé que la Russie savait bien que la réalisation de l'accord russo-américain sur la Syrie aurait signifié la défaite des États-Unis dans ce conflit.
Dans la nuit de lundi à mardi, un convoi humanitaire du Croissant-Rouge syrien et de l'Onu a été bombardé à Ourm al Koubra, à nord-ouest de la ville d'Alep. Le passage du convoi dans les quartiers est d'Alep a été concerté avec Damas et l'opposition armée. La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a fait état de la mort d'un responsable et d'au moins 20 civils.
Washington a accusé Damas ou Moscou d'avoir bombardé le convoi humanitaire, accusations qualifiées de gratuites par le Kremlin.