18 membres des forces spéciales polonaises commandés par un officier du contre-espionnage militaire seraient partis pour le Donbass sur ordre du ministre de la Défense Antoni Macierewicz, communique l’hebdomadaire Nie (non en polonais). Son rédacteur en chef adjoint et auteur de l’article, Andrzej Rozenek, a fourni des commentaires à ce propos à Sputnik.
Il a cependant reconnu que la présidence polonaise contactée par la rédaction avait nié les faits et que le ministère de la Défense n’avait tout simplement pas répondu. La partie ukrainienne n’a pas réagi non plus.
La présidence a signalé que les soldats avaient été envoyés dans un camp d’entraînement international, bien que ce ne soit qu’à moitié vrai : la Pologne a en effet envoyé des instructeurs dans la zone de la frontière ukraino-polonaise, mais ces instructeurs appartenaient à une autre armée.
Interrogé sur les conséquences de cette démarche du ministère polonais de la Défense, Andrzej Rozenek a indiqué qu’elles pouvaient être très graves.
Le ton général de l’article est troublant car l’auteur affirme que la décision du ministère de la Défense pourrait conduire à un conflit avec la Russie. Il a, lui-même, expliqué pourquoi.
« Ces soldats sont déployés à 80 km de la ligne de front. C’est toujours dangereux, surtout si leur présence n’est pas légitime. Plusieurs scénarios sont alors possibles. Je crois que si quelqu’un trouve un intérêt à attiser le conflit, à mettre de l’huile sur le feu, il suffit d'y envoyer nos soldats. Alors un malheur se produira », a noté Andrzej Rozenek.
Au lendemain de la publication de l’hebdomadaire Nie, les médias polonais n’ont pas réagi, comme s’il existait sur ce sujet une conspiration du silence.
« En effet, il y a eu un silence. Je crois que cela s’explique par le fait que les journalistes intéressés par le sujet ont reçu l’information de la présidence d’après laquelle il s’agissait d’une mission d’entraînement organisée, en plus, sur la frontière polonaise, ce qui est faux ! », a conclu M.Rozenek.