Murat Kurnaz, un Allemand de la ville de Brême d'origine turque, a réussi non seulement à tourner la page de Guantanamo, mais à en faire une expérience qui redonne espoir aux migrants en Allemagne.
Ancien militaire, M. Kurnaz ne s'est pas contenté de se reposer sur ses lauriers après avoir publié un livre à succès « Cinq ans dans l'enfer de Guantanamo » en 2007. En outre, il a également rejeté une proposition de l'Université de Georgetown à Washington. Pour lui, le plus important est que son histoire puisse aider à intégrer les étudiants dans une société occidentale qu'il pense capable de repousser les gens considérés comme pas très innocents selon sa propre expérience.
Au moment des attentats, il était sur le point d'entamer ses études islamiques dans une madrassa au Pakistan, avant d'être envoyé en Afghanistan, puis aux Etats-Unis et enfin au camp de Guantanamo dans le sud-est de Cuba. Il s'est habitué aux tortures diverses, telles que les électrochocs, les estrapades, les absences de sommeil forcées, les extrêmes chaleurs ou le froid mais aussi la torture par l'eau.
Reconnu innocent par les autorités américaines quelques mois après avoir été fait prisonnier, ses geôliers ne l'ont toutefois pas libéré… De plus, Murat Kurnaz a dû attendre une demande officielle de la part de la Turquie et de l'Allemagne.
Dans le même temps, M. Kurnaz souligne sa gratitude envers Angela Merkel, qui a forcé sa libération, ayant parlé au président américain George W. Bush en 2005.
Maintenant, M. Kurnaz vit une vie tranquille, avec ses deux enfants et sa femme qui porte le hijab.
Mais pour un ex-prisonnier de l'enfer de Guantanamo, les actualités venues d'Alep ou d'autres endroits en Syrie, sont aussi dures que sa vie derrière les barreaux.