L'inspecteur général du ministère s'est penché sur cette affaire survenue en 2007, quand un agent du FBI enquêtant sur une alerte à la bombe transmise par email s'était fait passer pour un reporter de l'agence Associated Press (AP). Dans son rapport, l'inspecteur a décidé que cette manœuvre était à l'époque valide au regard des pratiques de l'institution.
« Nous avons conclu que les politiques du FBI en 2007 ne mentionnaient pas expressément les tactiques dans le cadre desquelles les agents se font passer pour des journalistes », note le rapport.
Dans cette affaire d'alerte à la bombe dans un lycée de l'Etat de Washington (nord-ouest), l'inspecteur général a constaté que certains aspects des politiques internes du FBI étaient « tout sauf clairs », et que l'équipe d'enquêteurs n'avait pas cherché à obtenir le consentement de ses supérieurs.
En réaction à l'analyse du ministère rendue publique jeudi, le vice-président d'AP, Paul Colford, s'est dit « profondément déçu », réitérant qu'il condamnait totalement le fait qu'un enquêteur se soit fait passer pour un journaliste en 2007.
« De telles actions compromettent les capacités d'une presse libre à rassembler des informations de manière sûre et efficace, et soulèvent de sérieuses questions constitutionnelles », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Celle-ci doit être autorisée par le bureau opérationnel du FBI, et une série d'autorisations supplémentaires, demandées en concertation avec le département de la Justice, sont aussi nécessaires.