Des chercheurs du Laboratoire national de Lawrence Livermore (États-Unis) ont dissipé l'un des mythes les plus populaires sur la formation de la Terre selon lequel elle est composée du même matériau que les météorites primitives (les chondrites).
Les scientifiques en sont venus à cette conclusion en analysant la concentration d'isotopes du néodyme (Nd). Ils ont entre autres établi que la teneur en isotope 142 du néodyme des météorites est beaucoup moins importante que dans les couches supérieures des montagnes. Ces différences étaient déjà présentes lors de la formation de la Terre.
Cela pourrait signifier que la Terre a une origine chimique commune avec d'autres planètes du Système solaire. Elle a été formée par des matériaux beaucoup plus riches en néodyme que ceux qui ont formé les chondrites.
Accessoirement, les chercheurs ont infirmé l'hypothèse selon laquelle il existe, dans les profondeurs de la terre, un réservoir caché de néodyme ou un excès de l'isotope 146 du néodyme qui aurait pu se transformer en néodyme 142 lors de la dissociation, rapporte la revue Nature.
La Terre s'est formée il y a environ 4,54 milliards d'années par la voie de l'accrétion à partir d'un disque protoplanétaire, une masse en forme de disque composée de gaz et de poussière restés après la formation du Soleil.