"Jean-Claude Juncker peut poursuivre, mais la position de la France est claire", a balayé d'une phrase le président français, opposé en l'état à la poursuite de ces négociations.
François Hollande répondait à des journalistes à l'issue de sa conférence de presse de clôture du G20 à Hangzhou (Chine), rapporte l'AFP.
Dimanche, Jean-Claude Juncker, qui représentait l'Union européenne au G20 de Hangzhou, avait indiqué que Bruxelles "continuera de négocier" avec les Etats-Unis. Le président de la Commission estimait que son mandat restait pleinement valable en dépit de l'opposition de la France et d'une partie du gouvernement allemand.
François Hollande avait cependant prévenu quelques jours plus tôt que la France n'entendait pas "cultiver l'illusion" d'un accord "avant la fin de l'année" et la fin du mandat de Barack Obama à la Maison Blanche, jugeant le projet d'accord déséquilibré.
Fervent partisan de l'accord en 2014, François Hollande s'y est radicalement opposé en 2016. Après le 13e round des négociations sur le Tafta (ou TTIP), le président de la République a déclaré que la France disait "non" au traité au stade actuel.
Le premier ministre français Manuel Valls a réclamé quant à lui "un coup d'arrêt clair" dans les négociations, jugeant ce projet d'accord "inacceptable".
Depuis juin 2013, l'Union européenne est en négociations avec les Etats-Unis au sujet du partenariat transatlantique de libre-échange. Il s'agit de créer la plus grande zone de libre-échange du monde pour un marché de près de 800 millions de consommateurs.