La Commission européenne continuera les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP ou Tafta), a déclaré le président de l'institution Jean-Claude Juncker lors du sommet du G20.
"Nous continuons à mener les négociations avec les Etats-Unis", a déclaré M.Juncker en répondant à une question quant à l'avenir du Tafta.
Jean-Claude Juncker s'est déclaré convaincu que le Tafta est utile pour l'économie européenne, notamment en ce qui a trait au chômage.
En même temps, il estime nécessaire de parvenir à des conditions "équitables" qui permettront de réaliser des progrès dans la mise en œuvre des accords.
Cependant, la décision de poursuivre les négociations n'a pas fait l'unanimité en Europe. Ainsi, l'accord en question a provoqué un nombre de manifestations dans plusieurs villes européennes.
Plusieurs économistes mettent en relief la nature asymétrique et unilatérale du Tafta qui permettait aux Etats-Unis d'avoir accès aux appels d'offres européens tout en interdisant aux Européens de participer aux appels d'offres américains. En plus, le texte du traité rend impossible des plaintes contre les Etats-Unis alors que les Etats-Unis auraient la possibilité de déposer des plaintes contre l'UE.
Outre les citoyens ordinaires, certains fonctionnaires et hommes d'Etat se sont également prononcés contre le Tafta. Ainsi, le 28 août le ministre allemand de l'économie Sigmar Gabriel, a souligné que les négociations à ce sujet avaient pratiquement échoué quoique personne ne veuille l'admettre. Le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Matthias Fekl, pour sa part, a dit que Paris comptait s'adresser à la Commission européenne pour suspendre les négociations sur le TTIP.