Le G8 se réveille et se souvient de l'importance de "rétablir la confiance perdue dans les relations avec la Russie". Pourtant, d'après le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, la décision est tardive. Moscou a s'est déjà très bien adopté aux nouvelles conditions.
"Quant à la problématique du G8 (…) Moscou est satisfait du format de G20 qui donne une possibilité d'avoir une vision plus complète des premières économies mondiales sur fond de processus globaux. Il reflète l’équilibre des forces et fournit à la Russie l'opportunité de révéler son potentiel dans le cadre de ce format", a déclaré Dmitri Peskov en commentant la déclaration du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
Les temps changent et désormais, ni la Russie, ni la Chine, ni les autres membres des BRICS et nombre d'autres grandes puissances mondiales n'ont besoin d'une quelconque recommandation du fameux G7 pour aller de l’avant. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les membres de ce même G7 se démènent dernièrement pour tenter de faire revenir la Russie dans le "club".
Et ce alors qu’il y a quelques mois, Berlin lui-même avait enterré le format du G8. A l’époque, Berlin doutait que "Moscou puisse remplir les conditions" nécessaires pour retourner dans ce club informel. Par ailleurs, les Américains s'opposent fortement au retour de la Russie, ont alors déclaré les sources de l'administration de la chancelière allemande Angela Merkel.
Fin avril, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré que Moscou ne voyait pas la nécessité de réanimer le format du G8, qui appartient au passé.
Le format du G8 a cessé d'exister en 2014 après la réunification de la Crimée avec la Russie. A cette époque, les leaders des grandes puissances ont refusé de participer au sommet du G8 présidé par la Russie et censé se tenir à Sotchi. Au lieu de cela, la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon, l'Italie et le Canada ont tenu un sommet du G7 à Bruxelles.