Des unités de l'armée, institution incontournable en Israël, autorisaient auparavant leurs soldats à mener auprès des enfants de migrants des initiatives ludiques ou éducatives. Avigdor Liebermann, un des leaders de la droite dure israélienne, a provoqué la controverse en ordonnant aux soldats de cesser de collaborer avec Elifelet, une ONG israélienne qui aide des enfants de migrants au sud de Tel Aviv.
"S'ils ont du temps libre, ils devraient aider les survivants de l'Holocauste, les gens dans le besoin, les personnes âgées", a indiqué le ministre justifiant cette décision.
Nava Boker, députée du Likoud, le parti de droite du premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré que "la vocation des soldats est de défendre les habitants du pays". Aider les enfants de clandestins qui cherchent à "s'infiltrer" est "absurde", a-t-elle dit.
Selon le vice-ministre de la Défense Eli Ben Dahan, député du Foyer juif, un parti de l'aile droite, aucun des 150.000 immigrés illégaux n'a été classé comme réfugié, et ces derniers ont selon lui rendu le sud de Tel Aviv "tout simplement invivable".
Pour le Haaretz, M. Lieberman a "atteint un nouveau record en matière de racisme, d'abomination morale et de cruauté".
Selon l'ONU, Israël abrite quelque 50.000 réfugiés et demandeurs d'asile. La grande majorité d'entre eux, d'origines érythréenne et soudanaise, sont entrés illégalement via le Sinaï égyptien en Israël, seul pays pour eux ayant un niveau de vie élevé et accessible à pied.