En présentant son programme hier, il a notamment évoqué la déchéance de nationalité allemande pour les personnes ayant une double nationalité participant à des combats à l'étranger du côté de l'État islamique et d'autres organisations terroristes.
Le ministre affirme que la mise en œuvre de ses initiatives permettra de renforcer la sécurité dans le pays "dans les plus bref délais". On prévoit également de simplifier l'expulsion des étrangers qui ont commis des crimes sur le territoire allemand ou représentent une menace contre la sécurité publique, notamment parmi ceux qui attendent l'octroi du statut de réfugié. Thomas de Maizière envisage également de prendre des "mesures très sévères contre les étrangers qui utilisent des faux papiers afin de rester en Allemagne".
Le point-clé du plan du ministre concerne la déchéance de citoyenneté pour les Allemands ayant une double nationalité participant à des combats dans d'autres pays du côté des djihadistes.
L'une des initiatives les plus ambiguës prévoit des amendements à la loi sur le secret médical: les employés des établissements de santé pourraient être obligés d'informer la police sur de potentielles "tendances criminelles" de leurs patients. Cette mesure s'explique par le fait que le terroriste qui a commis un attentat à Ansbach, le tireur du centre commercial de Munich et le pilote de Germanwings qui avait fait tomber son avion dans les Alpes françaises en 2015 étaient considérés comme des personnes psychologiquement instables. Personne ne les avait pourtant empêché de commettre ces attentats. Frank Ulrich Montgomery, chef de l'association médicale allemande, dénonce cette initiative en soulignant que le secret médical est garanti par la constitution du pays. Aujourd'hui, la violation de la confidentialité par un médecin est punie par un an de prison ou une amende importante.