La question de la déchéance de nationalité
La déchéance de nationalité, faut-il encore le répéter, existe dans le droit français. Elle est présente dans notre code, et elle a été appliquée un certain nombre de fois ces dernières années. Il n'y avait donc nul besoin de « constitutionnaliser » cette mesure, comme je l'ai écrit sur le blog RussEurope. Mais, il était tout aussi stupide de pousser de grands cris d'orfraie à son égard et de parler d'une possible « stigmatisation » d'une partie de la population.
Une échec politique
Cet échec du Président, car c'en est un, et il n'en faut pas douter même si certains vont chercher à le déguiser en habileté, ne fait que révéler l'amateurisme complet mais satisfait de lui, qui caractérise son action, et cela depuis de nombreux mois. Après les attentats de janvier 2015, le gouvernement et le Président ont été incapables de prendre les mesures qui s'imposaient. Aujourd'hui, ils parlent forts mais agissent bien peu. Il est ainsi dérisoire et scandaleux qu'ils cherchent à tirer à eux la couverture des échecs actuels rencontrés par l'organisation qui se fait appeler « Etat Islamique », quand on sait le nombre de missions effectuées par notre aviation et qu'on compare ce nombre aux sorties de l'aviation russe ou américaine.
Cet échec, donc, révèle à la face du monde l'incapacité pathologique du Président à se hisser à la hauteur de sa fonction. Il traduit l'incompréhension profonde de la fonction et de ce qu'elle exige. Si jamais François Hollande avait la velléité de se prendre pour Clémenceau, rassurons-le immédiatement; tel n'est pas son modèle. Il n'y ressemble en rien. Non, son modèle est bien plutôt Viviani, Président du Conseil de juillet 1914 à octobre 1915 et socialiste modéré comme lui, et dont les contemporains purent dire, à juste raison, qu'il parlait comme un homme et agissait tout différemment.
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