Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont exprimé, lors de leur rencontre à Saint-Pétersbourg, la volonté de relancer les projets énergétiques gelés depuis près d'un an, parmi lesquels ont compte la construction de la centrale nucléaire d'Akkuyu ainsi que celle du gazoduc Turkish Stream.
Le président turc a déclaré aujourd'hui souhaiter que Moscou s'acquitte des frais de construction de Turkish Stream.
"Nous avons communiqué (à la Russie, ndlr) qu'il n'y avait aucun problème avec le projet Turkish Stream. Nous avons seulement proposé de partager en deux les coûts de l'installation d'une partie du pipeline qui passera par notre territoire", a dit M.Erdogan.
M.Poutine et M.Erdogan sont déjà convenus que les frais de construction de la partie du pipeline traversant la mer Noire seraient également partagés en deux, selon le dirigeant turc.
MM.Poutine et Erdogan se sont déclarés disposés à rétablir la coopération tous azimuts. La partie russe a notamment confirmé son intention de lever par étapes les mesures économiques spéciales et d'autres restrictions à l'égard des entreprises turques. Les projets du gazoduc Turkish Stream et de la centrale nucléaire d'Akkuyu ont été dégelés. En outre, il a été décidé de reprendre les vols charters et de résoudre les problèmes de visas entre les deux pays. Bien que la Turquie soit membre de l'Otan, M.Erdogan a déclaré qu'Ankara était prêt à coopérer avec Moscou en matière d'industrie de défense.
Fin juin, Recep Tayyip Erdogan a fait le premier pas destiné à surmonter la crise qui avait duré environ sept mois. Le dirigeant turc a envoyé un message à Vladimir Poutine, contenant les excuses pour l'avion russe abattu et exprimant ses condoléances après la mort de son pilote. Début juillet, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus par téléphone après quoi le président russe a informé le gouvernement de sa décision d'entamer une normalisation des relations économiques et commerciales avec Ankara.