Les mesures seront appliquées d'ici cinq ans et concernent principalement des grandes aciéries telles que Severstal ou encore les combinats métallurgiques de Magnitogorsk et de Novolipetsk. Des restrictions analogues sont introduites à l'encontre d'importations en provenance de plusieurs entreprises chinoises.
La taxe la plus élevée, de 36,1%, frappe le combinat russe de Novolipetsk, Severstal a écopé de 34% et le combinat de Magnitogorsk de 18,7%. Les mesures sont imposées rétroactivement et datent de décembre 2015.
Les sidérurgiens russes entendent contester les taxes sur leurs exportations. De plus, les représentants du combinat de Novolipetsk mettent en valeur que l'enquête de la Commission européenne a été menée avec de multiples violations. Concrètement, les données fournies par l'entreprise pour être ensuite soumises au contrôle ont été entièrement ignorées et remplacées par des informations sur d'autres compagnies et par des rapports truqués.
La décision a été prise suite à la plainte de l'Association européenne des producteurs de fer (Eurofer) qui possède 25% de la production de l'acier LAF dans l'Union européenne. Eurofer accusait les sidérurgiens russes et chinois de la baisse des prix de leur production, utilisée dans l'industrie automobile et dans la production des appareils électroménagers.