Ils souhaitent empêcher l'octroi à la Chine du statut "d'économie marchande", alors que les importations de produits subventionnés chinois compliquent déjà la vie des producteurs européens.
Plusieurs milliers de participants de 15 pays représenteront le secteur de l'acier, menés par la Fédération européenne de la sidérurgie (Eurofer).
L'industrie européenne n'est pas en forme. Le secteur de l'acier a connu depuis 2008 près de 85 000 suppressions d'emplois — soit plus de 20% des effectifs totaux. "L'acier bon marché de Chine, dont la quantité a doublé depuis 18 mois et qui inonde le marché européen, conduit à des fermetures d'usines irréversibles et à des pertes d'emplois dans le secteur de l'acier à travers toute l'Union européenne", déplore Axel Eggert, directeur général d'Eurofer.
Pékin a déjà prouvé qu'après cette date, ce statut devra lui être attribué automatiquement. Mais Bruxelles n'est pas de cet avis: en UE cinq critères techniques permettent d'attribuer le statut "d'économie marchande". Les deux premiers critères concernent l'ingérence de l'État, deux autres la base législative, et le cinquième le secteur financier. Or l'UE, premier partenaire commercial de la Chine, a adopté 69 directives anti-dumping dont 52 s'appliquaient à la Chine.
Toutefois, d'après la Commission européenne, tout n'est pas aussi tragique: Bruxelles a évalué les éventuelles pertes à 63 600-211 000 emplois. AEGIS Europe considère ces chiffres comme artificiellement minimisés.
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