Le premier ministre turc Binali Yildirim a annoncé que plus de 60.000 employés du pays avaient été limogés ou licenciés.
"Dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat avorté, 58.611 personnes ont été limogées alors que 3.499 ont été licenciées", a-t-il déclaré dans une interview, accordée à la chaîne CNN Turk.
Auparavant, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré que l'objectif de la répression était de "purger toutes les institutions de l'Etat" des personnes soupçonnées d'implication dans le coup d'Etat.
M.Erdogan et le premier ministre turc Binali Yildirim avaient également annoncé que le parlement turc pourrait examiner une loi constitutionnelle sur l'introduction de la peine de mort en Turquie suite à la tentative avortée de coup d'Etat.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé que si la Turquie réintroduisait la peine de mort, les négociations d'adhésion à l'Union européenne seraient immédiatement stoppées.
Entre le 15 et le 16 juillet, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant, résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, Etats-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'Etat. M.Gulen et ses partisans ont pour leur part nié toute implication dans ce putsch.