Les deux organisations ont publié des rapports sur 17 pays, préparés pour le Conseil de sécurité de l'Onu. D'après ces rapports, le Yémen et la Syrie sont en tête de la liste des pays où l'insécurité alimentaire est la plus forte à cause de conflits prolongés.
Au Yémen, 14 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, sont à présent confrontées à une crise alimentaire ou d'urgence. En Syrie, 37% de la population a besoin d'aide alimentaire d'urgence, d'aliments ou de moyens de subsistance.
La situation reste également tendue au Soudan du Sud, au Soudan, en République centrafricaine, en Colombie, au Burundi, en Haïti, en République démocratique du Congo, en Guinée-Bissau, en Côte d'ivoire, au Liberia, au Mali, en Somalie, au Liban, en Irak et en Afghanistan.
José Graziano da Silva, directeur général de la FAO et Ertharin Cousin, directrice exécutive du PAM, ont précisé que les conflits sont une des causes de la famine, qui provoque à son tour l'instabilité et la violence.
"Les conflits compromettent la sécurité alimentaire de façon multiple: en détruisant les cultures, le bétail et les infrastructures agricoles, en perturbant les marchés, en provoquant des déplacements de populations, en créant un climat de peur et d'incertitude pour les besoins à venir, en compromettant les ressources humaines et en contribuant à la propagation des maladies. Les conflits créent aussi des problèmes d'accès pour les gouvernements et les organisations humanitaires, qui souvent peinent à atteindre ceux qui sont dans le besoin" ont-ils précisé.