Qui était réellement responsable de la sécurité à Nice le 14 juillet?

© AFP 2024 Boris HorvatNice
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Dans l'affaire de la police municipale de Nice contre le ministère de l'Intérieur, l'heure est au passage par la case justice. Le procureur de Nice a ouvert une enquête préliminaire pour vérifier les allégations "d'abus d'autorité" de la part du ministère de l'Intérieur émises par la policière municipale Sandra Bertin.

Sandra Bertin, policière municipale en charge de la vidéosurveillance le soir de l'attentat de Nice, accuse le cabinet du ministre de l'Intérieur d'avoir fait pression sur elle pour modifier son rapport sur le dispositif policier du 14 juillet.

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Interrogée par le JDD, Sandra Bertin affirme que le lendemain du drame, elle a été mise en relation avec un "représentant" du ministère de l'Intérieur qui lui a demandé "un compte-rendu signalant les points de présence de la police municipale, les barrières".

Le problème est que la responsable affirme ne pas avoir vu les effectifs de police nationale à proximité de la zone où est survenu le drame qui a coûté la vie à 84 personnes et fait plus de 300 blessés.

Le voile serait-il levé sur cette personne qui a essayé de "faire pression" sur la responsable de la vidéosurveillance de la ville de Nice? L'opposition du trio Caseneuve-Hollande-Valls exige de mettre fin à une polémique "purement politique" visant "à déstabiliser le gouvernement".

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Le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre a annoncé avoir ouvert ce mardi une enquête préliminaire pour vérifier les allégations "d'abus d'autorité" émises par la policière municipale niçoise Sandra Bertin.

Entre-temps, le soutien à Mme Bertin s'organise sur les réseaux sociaux, le hashtag #SoutienSandraBertin sur Twitter et un post Facebook de soutien ont été créés et relayés plus de 60.000 fois en 36 heures.

Sputnik a essayé de comprendre la position des syndicats de police municipale niçoise.

"Syndicalement parlant, nous avons eu des consignes de la part du Président du SDPM, se référer aux déclarations qui étaient faites sur la page du Syndicat", a indiqué à Sputnik Alain Dal, délégué du service de presse du Syndicat de Défense des policiers Municipaux.

Lisons quelques passages de cette déclaration intitulée "Qui est responsable de la sécurité à Nice?":

"Nous avons appris par la presse mais aussi par un ancien adjoint délégué à la sécurité de Nice, que plusieurs failles organisationnelles auraient pu nuire à la sécurité de la manifestation, le soir du 14 juillet dernier".

Puis la suite: "Bien évidemment, nous assistons aujourd'hui à une guerre de communication entre la Ville de Nice et le Ministère de l'Intérieur. Compte tenu de l'insécurité ambiante, du terrorisme, et de l'impopularité du Gouvernement, il est très facile de se placer derrière la communication de la Ville de Nice, pour accabler le Gouvernement, et faire oublier que le Maire est aussi responsable de la sécurité sur sa commune".

Et de conclure, "Il appartient à la Justice de faire son travail. (…) Le SDPM apporte son soutien aux Policiers Municipaux de Nice dans cette période difficile".

Aussi la position syndicale reste-elle assez évasive.

Sputnik a également réussi à joindre Christophe Leveille, secrétaire général Fo-Police Municipale.

"Aujourd'hui, il y a eu des déclarations de la part de la collègue Bertin, M.Caseneuve a déposé plainte, l'enquête est en cours… On ne peut pas faire grand-chose d'autre que de dire que de toute manière, il y a une vérité et une contrevérité. Je ne peux pas vous en dire plus. Sandra Bertin va faire une déclaration et dire qui lui a demandé de prendre telle ou telle position sur son rapport, qui lui a demandé de le modifier. L'enquête donnera les réponses et les résultats", a fait valoir M.Leveille.

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Pour l'instant, les syndicats "ne peuvent pas en dire plus".

Dans cette opposition entre une machine gouvernementale et son fidèle rouage il nous reste à mettre tous les espoirs dans l'enquête du procureur, en se rappelant que le délit "d'abus d'autorité" vise à sanctionner une personne détentrice d'une autorité qui aurait donné des instructions contraires à la loi.

Que justice soit faite!

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