Interrogée par le JDD, Sandra Bertin affirme que le lendemain du drame, elle a été mise en relation avec un "représentant" du ministère de l'Intérieur qui lui a demandé "un compte-rendu signalant les points de présence de la police municipale, les barrières".
Le problème est que la responsable affirme ne pas avoir vu les effectifs de police nationale à proximité de la zone où est survenu le drame qui a coûté la vie à 84 personnes et fait plus de 300 blessés.
"La police nationale était peut-être là, mais elle ne m'est pas apparue sur les vidéos", assure Mme Bertin, secrétaire générale du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale (SAFPT) de Nice, cosignataire d'une lettre ouverte à Manuel Valls déplorant le manque de considération de la police municipale par le gouvernement.
Selon Sandra Bertin, son interlocuteur lui a demandé "d'envoyer par email une version modifiable du rapport, pour «ne pas tout retaper»".
"J'ai été harcelée pendant une heure, on m'a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n'ai pas vu à l'écran", rapporte-t-elle.
Jeudi dernier le journal Libération a déjà dénoncé des "failles" dans le dispositif et des "mensonges" du gouvernement, assurant qu'une seule voiture de police municipale barrait l'entrée de la zone piétonne de la Promenade des Anglais. Pourtant le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a qualifié de "contre-vérités" les informations du quotidien.