Jean-Claude Juncker s'est entretenu dimanche soir à l'Elysée avec le président français François Hollande afin de préparer le sommet informel de l'Union européenne à 27 prévu à Bratislava (Slovaquie) le 16 septembre. Le Brexit a été au centre des discussions.
"J'aurais voulu que le Royaume-Uni nous présente sa démission, si vous me permettez l'expression, le plus rapidement possible parce que j'avais pensé que les Britanniques, surtout ceux qui voulaient quitter l'Union européenne, se seraient préparés à cette éventualité", a-t-il rappelé sur France 2.
"Or tel n'est pas le cas. Le gouvernement britannique a besoin de plusieurs mois pour affiner sa position", a-t-il poursuivi. "Nos amis britanniques savent qu'il n'y aura pas de négociations avant la notification de leur lettre d'adieu."
"Je n'ai pas de date limite puisque l'article 50 du Traité qui balise la route vers la sortie ne peut être activé que par le seul Royaume-Uni puisque la Commission ou les autres Etats membres ne peuvent pas l'activer", a souligné le président de la Commission européenne.
"C'est le bon sens: pas d'accès au marché intérieur si on n'accepte pas toutes les règles, et sans exception et sans nuance, qui font le propre du système du marché intérieur."
Le 23 juin, les Britanniques se sont prononcés par référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l'UE. Durant ce scrutin, 51,9% des britanniques ont voté pour la sortie de l'UE.