François Hollande donne du temps au Royaume-Uni! La nouvelle première ministre britannique Theresa May était en visite hier à Paris pour préparer les négociations sur le Brexit. Et le président de la République s'est montré assez souple concernant la lenteur de Londres à invoquer l'article 50 du traité de Lisbonne (la possibilité aux pays membres de se retirer de l'UE selon leurs règles respectives, ndlr), déclarant qu'il fallait laisser du temps aux Britanniques. Il a aussi tenté d'apaiser les craintes des dizaines de milliers d'expatriés du Royaume, affirmant qu'ils pourraient continuer à vivre et à travailler en France aussi longtemps qu'ils le voudront.
"L'enjeu de ces négociations, en tout cas pour la France, c'est que l'Angleterre en sort avec un renforcement des relations bilatérales, notamment en matière de défense. En ce qui concerne l'UE, c'est la mobilité d'accès au marché intérieur et au marché communautaire qui est mise en jeu. (…) Certes, on peut avoir des modalités dans les relations avec l'Union européenne, mais on ne peut pas avoir simplement un accès comme si on était dans l'Union européenne et puis être en dehors. On ne peut pas avoir tous les avantages, sans avoir aussi les inconvénients."
Concernant le statut du Royaume-Uni au sein de la communauté européenne, le député a particulièrement insisté sur "plusieurs options qui se présentent actuellement au pays":
Et de souligner: "Concernant les relations bilatérales entre la France et la Grande-Bretagne, on va renforcer notre coopération, notamment en matière de défense, parce que le retrait de la Grande-Bretagne de l'Union européenne a de facto des conséquences sur le budget de la Défense et sur l'engagement des troupes britanniques. C'est un point central."