C'est ce que révèle le professeur Ian Hutchings, qui a étudié un fragment de seulement 92x63 mm datant de 1493 tiré des carnets de Léonard de Vinci conservés au Victoria and Albert Museum de Londres. Il y écrivait dans son style habituel: de droite à gauche.
L'attention du professeur a été attirée par le dessin d'une femme âgée surmontant l'inscription cosa bella mortal passa e non dura ("la beauté mortelle passe et ne dure pas"). Jusque ici, les chercheurs pensaient qu'il s'agissait d'un croquis ordinaire sans grande importante. Certains supposaient que c'était un dessin d'Hélène de Troie âgée.
On peut également lire à côté: la confregazione si fa di duplicata fatica in duplicato peso (La friction double l'effort quand le poids double). L'expérience décrite par de Vinci pourrait être effectuée par un enseignant d'aujourd'hui pour démontrer aux élèves les lois de frottement.
"Les croquis et les inscriptions montrent que de Vinci avait compris les fondements du frottement dès 1493. Il connaissait déjà à l'époque les lois de frottement que nous utilisons aujourd'hui et qui ont été découvertes seulement 200 ans plus tard par le scientifique français Guillaume Amontons", estime Ian Hutchings.