C'est justement là le piège: la grande majorité de députés est favorable au maintien du pays dans l'UE et pourrait voter contre sa sortie en dépit des résultats du référendum, d'autant que ce dernier n'a aucun pouvoir contraignant. Au Royaume-Uni, ce n'est pas le peuple qui est la source du pouvoir mais le monarque et le parlement. Si aucun homme politique britannique n'osera certainement aller contre une volonté populaire aussi clairement exprimée, cette plainte redonne tout de même espoir aux partisans du maintien du pays au sein de l'UE.
"Elle sait parfaitement que les négociations prendront bien plus que deux ans, même si cette date limite obligatoire est fixée par les accords européens. Les questions relatives à l'immigration et aux services financiers nécessiteront plus de temps et il est fort probable que Theresa May tente de reporter le plus possible l'entrée en vigueur de l'article N50 (entamant le processus de sortie de l'UE)", estime Christopher Dembik du département d'analyse macroéconomique chez Saxo Bank au Danemark. Conformément à ces prévisions, Theresa May a déjà déclaré qu'elle n'activerait pas l'article 50 d'ici la fin de l'année et que la plainte de ses opposants permettait de repousser ce délai pour une période supplémentaire.