L'UE a prévenu qu'un rétablissement de la peine de mort, évoqué par Ankara juste après le putsch, mettrait un terme à ses espoirs d'accession au bloc européen.
"Si mon peuple, mon pays, demande sans arrêt la peine de mort, si les représentants de mon peuple à l'assemblée disent oui, désolé, je dois respecter cette demande", a répondu M. Erdogan. "Dans les démocraties, la souveraineté appartient au peuple."
"Aucun autre pays n'a eu autant à souffrir pendant les négociations d'adhésion à l'Union européenne, même en ce qui concerne la suppression des visas" pour les ressortissants turcs, a-t-il relevé, cité par l'AFP, estimant que son pays était "mieux placé" que la plupart de ceux qui ont obtenu leur adhésion.
Dans la nuit du 16 juillet, des militaires turcs ont lancé une tentative de coup d'Etat. Le putsch a été rapidement réprimé par les autorités. Après l'échec du putsch, les forces de l'ordre ont interpellé plus de 9.000 personnes, y compris des officiers généraux et des officiers supérieurs.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 2.000 blessés. Plus de 10.000 personnes ont été arrêtées.