Les mesures évoquées ne violeront ni la démocratie, ni les droits et les libertés des citoyens, mais au contraire contribueront à les réaffirmer, a estimé le président turc. Dans ce contexte, toute critique de la part des pays européens est inopportune à ses yeux.
"C'est un exemple évident de deux poids, deux mesures… Nous avons tous condamné un attentat lâche perpétré à Paris, à la suite duquel l'état d'urgence a été instauré. Et personne n'a accusé la France de violer les droits de l'homme. Nous nous adressons à l'Europe: qu'elle n'accuse pas la Turquie de ce dont on n'a pas accusé la France. Après les attentats de Bruxelles, l'état d'urgence a aussi été instauré. N'accusez pas la Turquie de ce dont vous n'avez pas accusé la Belgique", a déclaré Ibrahim Kalin, porte-parole de M. Erdogan.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 2.000 blessés. Plus de 10.000 personnes ont été arrêtées.