M. Conkar a appris le début du putsch à son domicile et sans perdre une minute il est parti pour le parlement. Par endroits, la route était fermée et il fallait faire de nombreux détours. Aux abords du parlement, une fusillade faisait rage. En plus, des hélicoptères sont apparus au-dessus de la place et se sont mis à tirer sur la foule.
Dans la salle de réunion du parlement que M.Conkar a heureusement atteint sain et sauf, il a retrouvé le président Ismail Kahraman à la tribune, plusieurs ministres et une cinquantaine de députés. Une explosion a retenti, puis une autre, après quoi il a fallu descendre dans un abri.
"Depuis l'abri, nous avons suivi la situation dans le pays par la télévision, entretenant des contacts permanents avec l'extérieur, bref, faisant tout notre possible pour arrêter ce coup d'Etat terroriste sauvage, pour défendre la population", raconte le parlementaire.
De nombreuses arrestations parmi les militaires, les policiers et les magistrats font penser à une structure immense. Cependant M.Conkar estime que ce n'est qu'une partie de la structure et que beaucoup de ses membres n'ont pas encore été dévoilés.
M.Conkar se félicite que les institutions turques s'en débarrassent graduellement.
"Quant à Fethullah Gulen, il fait ce qu'il fait. C'est un homme qui a prouvé son caractère hypocrite, qui tente de tromper et d'induire en erreur la population à chaque occasion qui se présente. Ce qu'il a fait cette fois prouve son immoralité, car il est clair que c'est lui qui est l'organisateur du putsch. L'Etat dispose de toutes les preuves nécessaires à cet égard… Le peuple turc ne fait plus confiance à cet imposteur", conclut le député.