La tentative de putsch en Turquie a échoué. Morts, blessés, arrestations… les conséquences de ce coup d'Etat militaire se sont révélées désastreuses.
Les organisations de défense des droits de l'homme n'approuvent cependant pas les actions du gouvernement turc visant à restaurer la paix dans le pays après les troubles.
"Ce grand nombre d'arrestations et de détentions effectuées à partir de vendredi est alarmant. Nous suivons de près la situation. La tentative de coup d'Etat a déchaîné une violence horrible. Ceux qui sont responsables d'homicides illégaux et d'autres violations des droits de l'homme doivent être traduits en justice", a martelé John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Outre cela, l'organisation humanitaire Human Rights Watch a communiqué ses inquiétudes suscitées par les actions des dirigeants turcs.
"La réponse du gouvernement turc à la tentative du coup d'Etat deviendra une épreuve qui montrera si les autorités tiennent à défendre les principes démocratiques et les droits de l'homme, y compris la liberté d'expression dans les médias et le respect de la primauté du droit", lit-on dans un communiqué publié sur le site de Human Rights Watch.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi qu'au moins 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant, résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, États-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'État, mais ce dernier dément toute implication.