Alle humanum est. Le numéro Un turc, Recep Tayyip Erdogan, a versé des larmes à l’enterrement de son collègue Olchaka Erol et de son fils de 16 ans, tués à Istanbul lors des manifestations de masse contre le coup d’Etat en Turquie, annonce la chaîne NTV. La cérémonie funèbre a eu lieu dans la mosquée de la faculté de théologie de l’Université de Marmara, à Istanbul.
"Erol était mon ami", a déclaré M.Erdogan, retenant ses larmes.
Le président turc a de nouveau accusé le prédicateur musulman Fethullah Gülen, son ennemi juré, d’avoir organisé cette tentative de putsch. Recep Tayyip Erdogan a en outre promis de chasser les partisans de M.Gülen de toutes les institutions d’Etat. Il a également fait état de sa détermination de débarrasser le pays du "virus" de ceux qui soutiennent le prédicateur musulman, relate le Daily Mail.
Vendredi soir, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d’État dans le pays. Après l’échec du putsch, les forces de l’ordre ont interpellé plus de 6.000 personnes, y compris des officiers généraux et des officiers supérieurs.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi qu’au moins 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant, résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, Etats-Unis), d’avoir organisé la tentative de coup d’Etat, mais ce dernier dément son implication. A l’heure actuelle, dans l’ensemble, les forces de l’ordre ont réussi à combattre la rébellion, même si la tension persiste dans certains secteurs d’Istanbul et d’Ankara.