"Nous disons aujourd'hui que l'Etat de droit doit être protégé pour le bien" de la Turquie, a-t-elle affirmé à la presse en arrivant à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.
"Il n'y a aucune excuse pour que la Turquie prenne des mesures pour s'en éloigner (de l'Etat de droit). Nous allons envoyer un message fort en ce sens à la Turquie", a insisté Mme Mogherini citée par l'AFP.
"Nous devons être vigilants pour que les autorités turques ne mettent pas en place un système politique qui se détourne de la démocratie", signale à ce propos le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Le commissaire européen à l'Elargissement Johannes Hahn, chargé du dossier de la candidature turque à l'UE, a suggéré que le gouvernement turc avait déjà préparé, avant la tentative de coup d'Etat, une liste de personnes à arrêter.
"Je pense que le fait que les listes soient déjà disponibles juste après l'événement montre qu'elles ont été préparées pour être utilisées à un certain moment", a observé M. Hahn.
Boris Johnson, qui assiste à son premier conseil des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, après sa nomination surprise à la tête du Foreign Office, a aussi appelé les autorités turques à "la retenue et la modération".