En Italie, le cocktail dangereux mêlant crise politique et économique a été couvert par la décision du Royaume-Uni de se retirer de l'Union européenne, écrit Business Insider.
La crise politique et économique prend peu à peu en Italie. Toutefois, la décision du Royaume-Uni de se retirer de l'Union européenne a complètement éclipsé le problème italien, écrit le site américain Business Insider.
Tout le monde suit scrupuleusement les conséquences du référendum britannique qui peuvent avoir un impact catastrophique sur l'économie et de la politique de l'Union européenne.
"Mais si vous regardez les statistiques économiques, les problèmes bancaires et le prochain référendum constitutionnel en Italie, vous verrez que c’est une bombe à retardement," fait remarquer l'article.
Les résultats du référendum peuvent sérieusement affecter la situation au sein du pays et dans toute l'Europe. Les Italiens devraient décider s’ils approuvent la réforme constitutionnelle qui changera remarquablement le processus de la formation du Sénat italien (chambre haute du parlement bicaméral) et qui concentra presque complètement le pouvoir législatif entre les mains de la chambre basse.
Du point de vue des analystes, cette mesure devrait accélérer considérablement le processus législatif du pays. À l'heure actuelle, les deux chambres ont le même pouvoir législatif, ce qui freine l’adoption des lois.
Si les Italiens votent "pour", le premier ministre du pays Matteo Renzi sera, probablement, en mesure de stabiliser le gouvernement et de faire passer des lois visant à améliorer la situation économique.
S'ils votent "contre", il est vraisemblable que le gouvernement de M. Renzi se disloquera, ce qui pourrait entraîner un chaos politique, que le pays n'a pas vu depuis la démission de Silvio Berlusconi.
Le chaos politique entraînerait une crise financière et économique. Selon la Confédération générale de l'industrie italienne, si Matteo Renzi ne réussit pas à faire passer ses réformes, le pays glissera dans une récession, aggravera son endettement et des sorties de capitaux seront aussi inévitables.
Tout ceci ne serait pas un problème grave si la faiblesse de l'économie italienne n’était pas chronique. Sa dette publique a atteint le niveau de 140% de son PIB ce qui fait d’elle la deuxième dette le plus élevée en Europe après celle de la Grèce. Très probablement que le gouvernement italien ne pourra pas remédier à cette situation rapidement.
"Le système financier italien vacille au bord de l'abîme. Peut-être le Brexit est le plus grand défi pour l'Europe maintenant, mais l'Italie est la bombe suivante qui peut détruire l’UE" conclut le site américain.