Un tel scénario augmente le risque de rejet du texte et remet même en cause le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) avec les USA. Le référendum britannique sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE a joué son rôle dans l'apparition de ces problèmes.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker voulait que cette procédure ait lieu au Parlement européen et d'après Deutsche Welle, c'était aussi l'avis général de la Commission européenne. Mais mardi soir, cette dernière a pris la décision d'accorder le droit de ratification du CETA à chaque parlement national de l'UE. Selon le Financial Times, compte tenu de l'"atmosphère toxique" autour de l'accord, le processus d'approbation pourrait non seulement prendre beaucoup de temps mais également tomber aux oubliettes. Comme les relations sont déjà très tendues entre les gouvernements et Bruxelles, la Commission a tout de même décidé de ne pas jeter de l'huile sur le feu et de faire des concessions.
Cet atermoiement pourrait entraîner des problèmes dans les négociations sur la signature du TTIP, un accord de bien plus grande envergure avec les USA. Les médias qualifient d'ailleurs souvent le CETA de "coup d'essai" avant la conclusion du TTIP.
La chaîne Euronews rappelle que les éventuels accords avec le Canada et les USA suscitent bien des questions en UE. La société européenne pense qu'ils ne seront profitables qu'aux multinationales, et certains opposants accusent même l'UE et les pays d'Amérique du Nord de mener des négociations secrètes.
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