Selon M.Talamoni, lorsque les indépendantistes revendiquent "un statut fiscal et social spécifique" pour la Corse, "c'est simplement pour faire valoir une situation différente".
"Il y a un principe européen qui est appliqué de manière constante dans la jurisprudence, et ce principe dit simplement que la discrimination consiste à traiter de façon différente les situations identiques ou bien de traiter de façon identique les situations différentes", explique-t-il.
Revenant sur sa récente comparaison de la Corse avec l'Algérie française, l'interlocuteur de l'agence a souligné que la France avait "commis un certain nombre d'erreurs" en Algérie, ayant notamment "confondu un problème politique avec un problème de maintien de l'ordre", "et c'est ce qui a été fait en Corse".
"Accueillir les réfugiés fait partie du droit des gens, c'est même la marque de la civilisation, et il est évident que la Corse en aucun cas ne pourrait se mettre en dehors de la civilisation en refusant d'accueillir des personnes qui fuient la guerre", insiste-t-il.
Dans le même temps, M.Talamoni a précisé que l'indépendance de la région n'était pas à l'ordre du jour "pour le moment et les cinq années à venir".
"Aujourd'hui il y a deux courants au sein de nationalisme: il y a un courant indépendantiste dont je fais partie et il y a un courant autonomiste. Et ce sont ces deux courants qui ont passé un contrat de mandature et dans ce contrat de mandature pour les cinq années à venir il n'y a pas de processus d'indépendance engagée", a conclu le président de l'Assemblée de Corse.