Dans une interview au Parisien, le premier ministre français s'est exprimé fermement sur la situation dans l'île de Beauté, qui constitue une collectivité territoriale à statut particulier administrée par une Assemblée et un conseil exécutif. Selon M. Valls, la Corse est "l'une des régions les plus décentralisées du pays".
"Certains parlent d'une nation corse. Mais je ne sais pas trop ce que cela veut dire. Il n'y a qu'une seule nation, la nation française", a souligné le premier ministre.
"Il n'y a donc pas de séparation possible. L'attachement de la Corse à la République française n'est et ne sera jamais négociable", a annoncé le premier ministre français.
"Mais, les événements des derniers jours l'ont démontré: ce que demandent les Corses, ce n'est pas moins, mais plus d'Etat", a noté M. Valls. Ayant qualifié ces violences "d'inacceptables", il a promis de trouver et punir les coupables.
Le président du Conseil exécutif de Corse depuis les récentes territoriales, Giles Simeoni, s'oppose à Manuel Valls et se dit pour l'indépendance de l'île. Dans une interview à la radio Europe-1 il a rappelé que "la Corsé était encore un état indépendant au cours du 18ème siècle, et que l'existence du peuple corse est une réalité objective". M. Simeoni a dit regretter que les autorités françaises abordent ainsi la question corse "sans vouloir admettre les faits évidents".