De nombreux attentats ont frappé ces derniers temps la Turquie. Derrière la plupart d'entre eux, Daech, ancré en Syrie frontalière. Ces attaques, preuve d'une sécurité fragile, poussent Ankara à chercher du soutien face au terrorisme, indique le magazine américain Foreign Policy.
Autre facteur qui préoccupe la Turquie: la montée en puissance de l'Iran. La levée des sanctions internationales a mis fin à son isolation, et maintenant Téhéran relève la tête et cherche à devenir une force régionale, défiant son ancien rival l'Arabie saoudite, y compris sur le marché du pétrole et du gaz.
"La réconciliation avec la Russie s'inscrit dans la stratégie globale turque qui vise à renouer avec Israël et à renforcer les liens avec l'Arabie saoudite et le Qatar", explique Michael Tanchum.
Entre autres, émerge la vieille question des projets russo-turcs. Parmi eux, Turkish Stream, projet de gazoduc allant de la Russie à la Turquie à travers la Mer Noire, suspendu après l'incident avec le Su-24, et celui de la première centrale nucléaire turque, que la Russie est chargée de construire. Le sort des deux reste cependant flou, malgré le dégel des relations.