"Ayant examiné l'application des accords de Minsk, le Conseil a décidé de renouveler les sanctions pour six mois supplémentaires, jusqu'au 31 janvier 2017", a déclaré le Conseil européen dans un communiqué.
A l'issue d'une réunion des chefs d'Etats membres de l'Union européenne mardi 28 juin, la chancelière allemande Angela Merkel a déjà annoncé avoir signalé, avec le président français François Hollande, aux dirigeants de l'UE que la prolongation des sanctions visant la Russie était "malheureusement nécessaire".
D'après la chancelière fédérale, les accords portant sur la cessation des hostilités dans le sud-est de l'Ukraine ne sont toujours pas mis en œuvre, ce qui ouvre la voie à la prorogation des sanctions.
Plusieurs dirigeants européens, notamment le chef du gouvernement italien Matteo Renzi ne cachent pas leur manque d'entrain à prolonger ces mesures.
Le président russe Vladimir Poutine a signé ce mercredi le décret prolongeant l'embargo alimentaire russe, introduit en août 2014 en riposte aux sanctions occidentales, jusque fin 2017.
Pourtant, la Russie a exclu de la liste des produits couverts par l'embargo alimentaire la viande et les légumes utilisés pour la fabrication des aliments pour bébés. L'arrêté ad hoc a été signé le 27 mai par le premier ministre Dmitri Medvedev.
En un an, les exportations alimentaires européennes vers la Russie ont chuté de 29%. Selon les évaluations de la Banque mondiale, l'embargo russe menace quelque 130.000 emplois à l'échelle de l'UE.
Les relations entre les pays européens et Moscou se sont aggravées suite au début de la crise en Ukraine et au rattachement de la Crimée à la Russie en 2014. Les Etats-Unis, l'Union européenne et plusieurs autres pays lui ont imposé des sanctions. En août de la même année, la Russie a adopté des contre-mesures ayant interdit l'importation de certaines denrées depuis les pays ayant frappé de restrictions l'économie russe.