Par ailleurs, dans son rapport publié à la fin de l'année dernière le Parlement européen a mentionné en se basant sur les données de la Banque mondiale que l'embargo russe pourrait déboucher sur la perte de près de 130.000 emplois en Europe. Toutefois, la Commission européenne tempère un peu les tensions: dans son dernier rapport consacré aux conséquences économiques de l'embargo, elle souligne que les secteurs les plus touchés avaient réussi à trouver des marchés alternatifs que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Europe.
Au total, l'agriculture européenne a perdu 1,7% de ses revenus en raison de l'embargo que la Russie a introduit en riposte aux sanctions occidentales. D'ailleurs, note l'édition, le Portugal n'y fait pas exception et non pour cause d'avoir perdu un client important (en 2014 le volume des exportations de produits agricoles vers la Russie ne s'élevait qu'à 24 millions d'euros) mais en raison des effets indirects.
La Russie a riposté en frappant d'embargo plusieurs denrées alimentaires en août 2014, notamment les produits laitiers, la viande et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, de l'Australie et de la Norvège. En juin 2015, l'embargo alimentaire russe a été prolongé suite à la prorogation par l'UE de ses sanctions.
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a annoncé vendredi que le gouvernement russe préparerait des propositions concernant la prolongation des sanctions russes contre l'Union européenne jusqu'à la fin 2017. L'annonce de la nouvelle prolongation intervient sur fond d'initiative de l'UE visant à maintenir les sanctions contre la Russie.