La pétition qui a récolté à ce jour plus de 3,8 millions de signatures exhorte à mettre en œuvre une règle selon laquelle si le vote pour rester ou pour sortir est de moins de 60% et que le taux de participation est de moins de 75%, un autre référendum doit être tenu. Le document est d'ailleurs rédigé par un des partisans de la sortie…
Mais quels qu'en soient ses auteurs, la question primordiale est de savoir si la pétition a la force juridique ou non. Sputnik a demandé à la Commission électorale s'il existait une loi ou une règle stipulant de tenir un nouveau référendum lorsque le taux de participation est au-dessous de la barre des 75% et le vote au-dessous des 60%.
"Il n'y a pas de telles exigences dans la législation référendaire", a déclaré une porte-parole de la commission.
Le premier ministre britannique David Cameron a également exclu la possibilité de tenir un autre référendum sur l'appartenance du pays à l'UE, cette annonce intervenant lors de la première réunion au parlement britannique après le référendum sur le Brexit.
Le nombre nécessaire de signatures est de 100.000, alors que le chiffre a depuis longtemps dépassé ce cap. La pétition est en train d'être examinée par le gouvernement du pays après des révélations selon lesquelles quelque 77.000 signatures seraient en réalité des faux provenant essentiellement d'Islande, de Tunisie et des îles Cayman.
"Le service digital gouvernemental s'emploie à investiguer et, si besoin, à effacer les fausses signatures", a précisé la présidente de la commission des pétitions Helen Jones.
Ainsi, bien que le nombre de signatures non frauduleuses ait tout de même dépassé la barre des 100.000, le parlement n'entend rien entreprendre à ce propos.
Le 23 juin, les Britanniques se sont prononcés par référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l'UE. Les premiers résultats ont été annoncés quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote et donnaient les partisans du "In" gagnants. Toutefois, le résultat définitif a changé la donne. A 51,9% le pays a choisi de quitter l'UE. Un cas sans précédent.
Suite à la publication des résultats, le premier ministre David Cameron a annoncé sa démission.